La posture de l’orateur

Y a-t-il une posture particulière à adopter lorsqu’on prend la parole en public ? Quelle doit être la posture de l’orateur ? Y a-t-il une façon de faire et des choses à ne pas faire ?

Se prêter à cet exercice difficile qu’est de s’adresser à plusieurs personnes durant une réunion pour se présenter et parler de son entreprise ou de son projet, passer un oral de fin d’étude ou faire une plaidoirie, n’a rien de naturel pour la plupart d’entre nous.

Nous vient alors cette question légitime de savoir s’il existe des codes, des techniques, des choses à savoir faire, d’autres à contrôler. En d’autres termes, nous nous posons la question de comment faut-il se tenir lorsqu’on s’expose au regard et au jugement potentiel des autres.

Il n’existe en fait pas réellement de code à proprement parler. Il y a des éléments qui contribueront à avoir une bonne attitude et d’autres qui seront à éviter.


La posture de l'orateur


La posture de l’orateur pourrait se résumer en un seul mot : l'ouverture.

L’orateur est ouvert à la communication, à l’échange, il a donc une attitude corporelle ouverte :


  • Il ne croise pas les bras

  • Il ne malaxe pas ses mains comme s’il se lavait les mains

  • Il ne reste pas figé, coincé dans une gestuelle trop étroite

  • Il n’a pas besoin non plus de faire de grands gestes

  • Son dos est droit, son menton aussi

  • Son regard est vif, il croise les regards des personnes de l’assistance

  • Il garde ses bras mobiles pour illustrer ses propos aisément

  • Il ne croise pas les bras, ni devant lui, ni en bas de son dos

  • Ses mains peuvent se fixer l’une avec l’autre mais ne restent pas dans cette position longtemps parce qu’il a besoin de ses mains pour rythmer son discours et garder l’attention du public.

  • Il semble ancré, stable sur ses jambes, solide

  • Il reste attentif aux réactions de son public, il n’est pas dans une bulle imaginaire, il fait souvent participer son public pour qu’il reste investi et concentré sur son message

  • Il parle suffisamment fort pour que tout le monde l’entende sans difficultés

  • Il ne parle ni trop vite ni trop doucement pour ne pas fatiguer ou endormir l’assistance

  • S’il se trouve sur une scène, il se déplace, occupe l’espace avec facilité, sans faire des allées et venues fatigantes pour le public qui se trouve comme face à un match de tennis.


L’aisance vient avec la pratique. Nous ne pourrons jamais intégrer tous ces éléments dès la première fois que nous prendrons la parole dans une situation qui relève du défi, sans s’être suffisamment préparé pour le faire. Le stress et le trac nous mettront parfois des bâtons dans les roues, mais la deuxième fois nous corrigerons déjà certains éléments perfectibles. Et à force de se retrouver dans cette situation, elle nous paraîtra de plus en plus naturelle et ne présentera plus autant d’enjeu que la première fois, où nous étions débutants.

Il faut du temps pour devenir professionnel dans quelque chose de nouveau. C’est pour passer de débutant à professionnel que l’aide d’un coach spécialisé en prise de parole en public, devient absolument nécessaire 😉

Professionnel est un grand mot, on ne rêve pas forcément de devenir un pro en prise de parole, mais on a envie d’être à la hauteur de l’exercice, de ne pas avoir honte devant les regards sur soi et d’avoir les mains qui tremblent et les mots qui disparaissent de notre esprit. Entre quelqu’un qui se tortille et qui malaxe ses mains et quelqu’un de stable et confiant, il y a du chemin. N’attendez pas de devoir refaire cet exercice périlleux plusieurs fois en public pour vous améliorer. Devancez cette problématique pour de bon dès la première fois. Rappelez-vous que nous n’avons jamais deux fois l’occasion de faire une bonne première impression !

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