Comment se débarrasser de ses tics de langage

Nous avons tous des tics de langage mais nous n’y prêtons pas attention. Dans nos conversations quotidiennes, ils n’ont pas beaucoup d’importance à moins d’être très répétitifs.

Dans une prise de parole en public, il est important d’apprendre à les contrôler car ils peuvent parasiter notre discours.


Comment se débarrasser des tics de langage


Un conférencier qui ponctuerait toutes ses phrases avec des euhhhhhh, perdrait l’attention de son public sur son sujet, parce que c’est lassant d’entendre chaque hésitation de celui qui tient un discours. Au bout d’un moment le public n’entend plus que ses tics de langage et perd le fil sur ce qui est dit.

Mais il n’y a pas que les euh que nous utilisons trop. Il y a les : donc, en gros, alors, du genre, du coup, voilà, etc.


La seule et unique manière de se débarrasser de ses tics de langage : 


En prendre conscience : quand on les dit soi-même, on ne les entend pas !

L’idéal est donc de se filmer en répétant le discours que l’on a préparé. Regardez la vidéo et concentrez-vous sur tous vos petits mots parasites, entendez-les, voyez à quelle fréquence vous les dîtes. C’est un premier pas, et c’est le plus important : prendre conscience de ses tics de langage.

Les euh arrivent en général quand nous réfléchissons à notre phrase d’après, ou à comment formuler une réponse claire pour tout le monde. Ces temps de réflexion sont normaux, il faut juste arriver à les rendre silencieux. Quand on réfléchit, le regard part, on est en train de fouiller dans ses pensées, on perd donc un instant le contact visuel avec son public. Idem, ce n’est pas un problème. Essayez juste de vous taire dans ces moments-là. La réflexion n’a pas besoin d’être accompagnée d’un son.

Maintenant que vous en avez conscience, tentez de stopper votre discours, à chaque fois que vous alliez dire euh.


Apprenez à accepter les silences.

Apprenez même à vous en servir. Un silence permet à votre public de retenir ce que vous lui dîtes. Si vous parlez vite et qu’en plus vous enchaînez vos phrases et vos idées sans une seconde de pause, votre public ne retiendra qu’un dixième de ce que vous lui aurez dit, même si votre sujet les intéressait grandement. Un silence, cela met de la respiration dans un discours, ça aère le contenu. Quand je parle de silence c’est deux secondes, pas trente. Juste le temps pour vous de trouver votre enchaînement, et pour le public de reprendre son souffle tout en assimilant ce que vous avez dit précédemment.

Cela demande de l’entraînement là aussi. Faites l’exercice régulièrement devant une caméra et vous verrez que vous arriverez à vous débarrasser, ou tout au moins à limiter, vos tics de langage. 

Vos prises de parole n’en seront que plus agréables à écouter !

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