Quand on prend la parole devant un public, il est légitime d’attendre de la part de ceux qui nous écoutent, d’être cru, d'être compris, d’inspirer confiance et d'obtenir quelque chose en retour. Par exemple, on espère convaincre pour vendre nos produits, être suivi par notre équipe autour d’un projet, inspirer de l’enthousiasme pour fédérer vers une action commune, ou plus simplement être choisi, recruté.
La question est de savoir alors comment être convaincant.
1. Pour être convaincant il faut déjà être convaincu soi-même. Même si vous êtes un très bon acteur, si vous n’êtes pas pleinement convaincu par votre produit, votre projet, ou par vous-même, vous n’emporterez pas l’adhésion de votre public. Vous allez envoyer des signaux inconscients qui trahiront le fond de votre pensée. Vous savez que ceux qui pratiquent la synergologie sont sensibles au langage corporel, mais chacun de nous peut percevoir certains signaux et comprendre que quelque chose ne colle pas. On ressent naturellement s’il y a une cohérence réelle entre ce qui est dit avec les mots et ce qui est exprimé par la posture et la gestuelle. Conclusion : travaillez sur votre offre ou votre produit jusqu’à ce que soyez vous-même pleinement convaincus par ce que vous proposez, ainsi il n’y aura plus de signaux contraires ni d’hésitations dans vos propos.
2. On ne peut pas inspirer confiance si nous n’avons pas confiance en nous. Idem au paragraphe précédent, pourquoi aurions-nous confiance en vous si vous-même vous doutez de vous ? Il faut donc aller travailler en profondeur sa confiance en soi. Oui, la confiance en soi peut se travailler et donc s’élever. La première fois qu’on parle devant un public on n’a pas confiance en nous, parce que c’est la première fois que nous le faisons. Nous n’avons aucune expérience, et donc aucun repère sur lequel s’appuyer pour être sûr que tout va bien se passer. Dans ce cas, on s’entraîne, on réunit des personnes de notre entourage, professionnel ou familial, et on travaille son texte, sa voix, sa façon de se tenir, pour s’exercer et s’améliorer grâce aux retours qu’ils voudront bien vous donner. Chaque entraînement laisse une empreinte dans votre cerveau, et vous pensez : je peux le faire, je l’ai déjà fait, je me suis entraîné et amélioré. Mes craintes diminuent et je vais être à la hauteur. Travailler sa confiance est aussi simple que cela. Pensez à vous féliciter de chaque progrès, de chaque étape que vous passez. Vous emmenez alors votre esprit à créer des expériences positives et enrichissantes. Quelqu’un qui a une bonne confiance en lui réussit naturellement à être plus convaincant que les autres, c’est automatique.
3. Pour être convaincant, notre voix doit exprimer notre conviction. On ne parle pas de quelque chose qui nous passionne sur un ton monocorde, jamais ! On parle un peu plus fort et on met de l’emphase sur certains mots ou certaines phrases. On répète aussi ses arguments plusieurs fois dans son discours si on veut qu’ils s'impriment dans le cerveau de notre cible. Pas dix fois, mais jusqu’à trois fois selon la durée du discours. Pensez particulièrement à votre phrase de conclusion, c’est celle qui restera la plus fraîche dans l’esprit de votre public, ils repartiront avec ce qui les aura marqué, par la conviction ou la répétition. Il est donc indispensable de savoir, avant de prendre la parole, ce que vous attendez de votre public. Voulez-vous qu’ils retiennent une information en particulier ? Attendez-vous d’eux un passage à l’action précis ? Il faut que ce soit clair pour vous, pour que cela devienne clair pour eux. Votre conviction passe par là, dans la précision de votre message.
En travaillant ces trois points, vous serez convaincant, soyez-en convaincu ! 😉