Dans une prise de parole en public, bien sûr votre posture, votre gestuelle, et même votre tenue vestimentaire vont avoir de l’importance, mais ce qui va impacter principalement votre public va être votre voix.
On a peut-être l’impression que l’on a la voix qu’on a, et qu’on ne peut rien y faire, et pourtant il y a différents moyens d’apprendre à gérer sa voix.
Les femmes, dans une situation de stress, ont bien souvent leur voix qui part dans les aigus, elles n’arrivent pas à le contrôler car en général elles n’en n’ont même pas conscience. Apprendre à mieux respirer et à rester dans les médiums est pourtant quelque chose de facile, dès que l’on s’entraîne un peu. En parlant plus posément et légèrement plus doucement, on fait redescendre son timbre dans les médiums ou les graves. Nous sommes plus sensibles aux voix graves qu’aux voix haut perchées, c’est valable pour les hommes et les femmes. Il ne s’agit pas de modifier sa voix comme un imitateur le ferait, il s’agit seulement de rester dans le contrôle, de garder sa voix naturelle tout en l’empêchant de monter dans les aigus.
Ouvrir la bouche est la première chose à apprendre si l’on veut être entendu et compris. Parler dans ses dents et le menton baissé, empêche votre voix de s’exprimer librement, et rend difficilement compréhensibles vos propos. Ne pensez pas qu’il faille ouvrir en grand votre bouche, un centimètre suffit pour que le son de votre voix ne bute pas sur vos lèvres ou vos dents. Cela paraît peut-être évident, et pourtant, je vois beaucoup de personnes intimidées de devoir prendre la parole, être à peine audibles. Gardez le menton droit et ouvrez suffisamment la bouche, cela vous évitera des efforts inutiles pour parler plus fort.
Apprendre à projeter sa voix
Gardez en tête que vous devez projeter votre son à un mètre de vous, vous parlez pour qu’on vous entende, et il est mal perçu de devoir tendre l’oreille pour entendre celui qui a pris la parole. Je m’adresse à un public, je veux que tout le monde m’entende clairement, alors je projette ma voix à un mètre de moi. Je ne crie pas, je ne force jamais sur ma voix. J’articule suffisamment, et je ne parle pas trop vite.
En ce qui concerne l’articulation, qui est primordiale dans un discours, il existe des exercices d’articulation à faire 5 minutes par jour. Ils permettent de remuscler un appareil phonatoire devenu un peu paresseux. Vous pouvez aussi tenter de vous entraîner avec un crayon entre les dents, les comédiens utilisent cette technique, elle fonctionne très bien.
Exemple d’exercices d’articulation :
Dans une salle bruyante, ne pensez pas que c’est en forçant sur votre voix que l’on va mieux vous entendre. Si vous n’avez pas de micro, attendez d’abord d’avoir l’attention de votre public avant de démarrer votre speech, puis parlez de façon à être suffisamment audible mais sans forcer. Normalement l’assistance devrait avoir la politesse de cesser ses bavardages pour vous écouter. Si vous commencez à vous égosiller, vous allez fatiguer tout le monde et personne ne retiendra vos propos. Il faut un juste dosage comme vous l’aurez compris.
Et pour apprendre à gérer sa voix, il faut gérer en premier lieu sa respiration.
On ne parle jamais à bout d’air, c’est-à-dire qu’il ne faut jamais essayer de finir sa phrase à tout prix sans avoir repris de l’air. C’est épuisant, et pour vous, et pour ceux qui vous écoutent. Et cela implique fatalement des baisses de volume de votre voix, cela veut dire que chaque fin de phrase devient presque inaudible. Respirez souvent, à chaque point, c’est sûr, mais même à chaque virgule s’il le faut. Quand je dis respirez, ça ne veut pas forcément dire de remplir complètement ses poumons à chaque inspiration. Un demi inspire peut suffire à vous donner juste le confort qu’il faut pour pouvoir finir sa phrase aisément. Là aussi, c’est une question de dosage.
Pour résumer :
Pour gérer sa voix, il faut : respirer, ouvrir la bouche, garder le menton droit, articuler, projeter le son à un mètre de soi, garder le contrôle sur les aigus et le débit et ne jamais forcer.